Le Médiéviste et l’ordinateur
Le Médiéviste et l’ordinateurHistoire médiévale, informatique et nouvelles technologies
n° 41 (Hiver 2002) : L’apport cognitif

comptes rendus et informations

Élisabeth Lalou
sauf signature particulière

Actualités

Bases d’enluminures des bibliothèques françaises

Le principal sujet d’actualité est la première étape de la Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux rêvée et mise en œuvre par l’Institut de recherche et d’histoire des textes avec ses partenaires : Bibliothèques municipales et universitaires et Ministères de tutelle de celles-ci.

Plusieurs milliers d’enluminures sont en accès libre sur le Web depuis le 8 octobre 2002. Deux bases de données, filles d’INITIALE, la base de données sur le manuscrit enluminé consultable en Intranet à l’IRHT dans son intégralité, diffusent des fragments de celle-ci. La base ENLUMINURES (www.enluminures.culture.fr) diffuse les enluminures conservées dans les bibliothèques municipales. La base LIBER FLORIDUS (http://liberfloridus.cines.fr) diffuse les enluminures conservées à la bibliothèque Mazarine et à la bibliothèque Sainte-Geneviève.

Ces deux bases s’insèreront bientôt dans un grand dispositif où seront en ligne l’intégralité des microfilms noir et blanc numérisés des Bibliothèques municipales, le Catalogue général des manuscrits numérisé et la base de données sur les reliures médiévales.

Ont aussi été mises en ligne le 16 janvier 2003 les enluminures de la bibliothèque municipale de Troyes, première étape de la Bibliothèque virtuelle de l’abbaye de Clairvaux. L’adresse est : http://www.bm-troyes.fr

Colloque à Vérone 28 février-1er mars 2003.

L’informatica umanistica oggi. Lo statuto e gli strumenti nella ricerca e nella didattica. XIe convegno annuale di informatica della Fondazione Ezio Franceschine, in collaborazione con l’Università degli studi di Verona.
Compte-rendu d'Edorado Ferrarini en italien de 5 pages, PDF, 43 ko.

 


Comptes rendus de colloques, tables rondes, journées d’études

Digital Resources for Research in the Humanities

Sydney, 26-28 septembre 2001.

actes à l’adresse : http://setis.library.usyd.edu.au/drrh2001/

Notons quelques titres :

Lou Burnard, TEI and XML : a marriage made in heaven. An introduction to the future of digital information.

Peter Robinson. A new electronic publishing system for scholarly textes.

Edmund Balnaves, Managing multimedia content databases.

Matthew James Driscoll. Encoding abbreviations in medieval vernacular texts.

Alan Morrison. The UK’ national Arts and Humanities Data Service and the role of the Oxford Text Archives.

Et beaucoup de communications sur l’édition électronique.

La diffusion des fonds d’archives numérisées

22 mars 2002. Paris, Journée d’études organisée par l’Association des Archivistes français.

Programme.

1re séance. Le cadre de la diffusion : environnement général

– La numérisation dans la réflexion actuelle sur la diffusion du patrimoine (J.‑P. Dalbéra, chef de la MRT au Ministère de la Culture)

– Les données publiques essentielles (B. Ory-Lavollée, Cour des comptes)

2e séance. Le cadre de la diffusion : environnement juridique

– Quel cadre juridique pour la diffusion (I. de Lamberterie)

– L’utilisation des données nominatives (S. Vuillet-Tavernier, CNIL)

– Droits et prérogatives du diffuseur (A. Latreille, CNRS)

3e séance. Les modes de diffusion : de la numérisation à la téléconsultation.

– Les fonds numérisés en service d’archives et leur mode de diffusion (Jean Luquet, Arch. dép. Savoie et Joël Poivre, DAF)

– Une nouvelle conception de la consultation : le projet de salle de lecture numérique des Archives départementales des Yvelines (A. Ramière de Fortanier)

– La diffusion à haut débit : le projet MEGALIS de la région des pays de Loire (J. Surcouf, Arch. dép. Mayenne et Jacques de Baglioin, société Archimaine)

– Une expérience exceptionnelle de mise en ligne : le recensement de 1901 au Royaume-Uni (Sarah Tyacke, directrice du PRO).

Journée d’information sur la DTD EAD

Paris, BNF, 25 octobre 2002

Programme sur www.archivesdefrance.culture.gouv.fr

Ouverture de la journée par Agnès Saal, directrice de la BNF

– La DTD EAD (Fabienne Queyroux, Bibliothèque de l’Institut)

– Le projet d’informatisation du Catalogue général des bibliothèques publiques de France (Fabien Plazannet, DLL)

– L’encodage en EAD du catalogue des Nouv. acqu. fr. de la BNF (Marie-Laure Prévost, BNF)

– L’encodage des inventaires au Centre historique des Archives nationales (CHAN). (Martin Sévigny, AJLSM)

– L’introduction de l’EAD au CHAN : stratégie et premiers résultats (Florence Clavaud, responsable du SNTIC du CHAN).

– La mise en ligne des instruments de recherche dans le réseau des Archives de France (Catherine Dhérent, chef du département de l’Innovation technologique et de la normalisation à la Direction des Archives de France).

– La mise en ligne des instruments de recherche dans la base Archival Resources du Research Libraries Group et Cultural Material Initiative (Merilee Proffitt (RLG, New York).

Conclusion par Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France et Jean-Sébastien Dupuit, directeur de la DLL.

Quelques notes et adresses :

Sur www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/fr/archivistique/DAFlangage.html :
se trouve tout un dossier sur l’EAD (qu’est-ce que l’EAD ? site officiel de l’EAD en anglais avec Tag library à télécharger ; dictionnaire des éléments de l’EAD version 1.0 ; faire un répertoire simple avec l’EAD ; présentation de l’EAD, Lyon, oct. 2002 ; Note de la DAF sur la description archivistique ; Bulletin des Archives de France sur la DTD EAD ; journée d’information du 15 sept. 2000 ; journée d’étude du 25 octobre 2002 ; test d’encodage de l’inventaire de la série M des Pyrénées orientales par la société Jouve, 1999).

La norme elle-même : La DTD EAD a été mise au point par un groupe d’archivistes et de conservateurs français (F. Queyroux, C. Dhérent, F. Clavaud, etc.) qui a traduit le dictionnaire des balises qui est à présent certifié AFNOR. Il est en ligne. Le souci d’adopter un format standard compatible avec MARC est constant. La MRT propose sur son site une plate-forme SDX, utilisable (en xml). BNF et Archives de France appartiennent à la RLG qui a adopté la norme EAD.

Les réalisations et projets pilotes : des tests divers ont été faits, notamment pour un volume des Nouvelles acquisitions françaises. La numérisation du Catalogue général des manuscrits va se faire, sous la responsabilité de la BNF à qui la DLL l’a confié. Il sera en format EAD.

Dans les archives, les inventaires des Archives Napoléon et de fonds d’Archives privées au CHAN ont été mis en EAD. Dans les Archives départementales de même différents projets voient le jour. L’éditeur XMetal est préconisé au CHAN et dans les AD avec travail en ligne prévu.

Pour nous médiévistes, cela signifie accessibilité au CGM numérisé (complémentaire de la base Medium de l’IRHT dans laquelle se trouvent les descriptions sommaires mais mises à jour des manuscrits médiévaux des Bibliothèques municipales et des Biibliothèques universitaires) ainsi qu’à l’inventaire de certains fonds d’archives (notamment les projets concernant la série du Trésor des chartes, JJ). L’idée d’un portail regroupant les bases de la BNF, la base PALM (manuscrits modernes) et les bases d’enluminures issues d’INITIALE de l’IRHT est dans l’air.

Pour ce qui concerne la description du manuscrit médiéval, il n’y a pas de norme reconnue par l’AFNOR. Parmi les NAF de la BNF, se trouve un livre de prières de Philippe le Bon. La structure de la DTD est la suivante : titre/ description codicologique. contenu avec incipits le cas échéant/ reprise des index quand ils existent/ images liées. Dans le cas des NAF, manuscrits médiévaux,  modernes et contemporains doivent entrer dans le même schéma.

Si l’on compare la DTD EAD avec celle mise au point dans le cadre du projet européen MASTER ou bien avec le schéma XML en cours de définition dans le futur système d’information sur le manuscrit médiéval de l’IRHT (en Intranet pour commencer), la DTD EAD est beaucoup moins fouillée et comporte moins de balises. D’autre part, à l’IRHT, comme ailleurs, les chercheurs ont mis au point des bases de données consacrées à la reliure des manuscrits ou à la notation des manuscrits musicaux. De même qu’Initiale, consacrée aux manuscrits enluminés comporte de très nombreux champs et bientôt balises détaillant l’iconographie, ces bases sont très détaillées. L’un et l’autre aspect ne sont pas incompatibles. Il n’est pas absurde d’imaginer que l’on pourra un jour « insérer » les bases détaillées à l’intérieur d’une structure plus large qu’est la DTD EAD. Surtout l’EAD est destiné en priorité à la diffusion sur l’INTERNET. Or la diffusion sur l’Internet de bases de données de recherche n’est envisageable qu’au terme d’une réflexion poussée et surtout d’un travail de mise au point qui s’avère très long. Il est plus sage d’envisager la mise en ligne de portions de bases de données, portions bien maîtrisées. C’est ce qui a été fait pour Initiale et ses bases filles Enluminures et Liber Floridus.

Journée Internet et les revues

Paris, 26 octobre 2002. École normale supérieure.

Programme de ce colloque

– Philippe Rygiel (Université Paris I, Le mouvement social) Introduction.

– Marin Dacos (www.revues.org ). Un historien au pays du Minitel : l’édition électronique scientifique et ses enjeux politiques

– Serge Noiret (Memoria e Ricerca). L’histoire contemporaine en Italie sur Internet

– Inaki Lopez Martin. (Centre Robert Schuman, IUE). L’histoire contemporaine en Espagne sur internet : problèmes et prospectives

– C. Ducourtieux (Lamop http://lamop.univ-paris1.fr). Ecrire pour Internet, les contraintes et les atouts d’un médium nouveau

– Maria Teresa di Marco (Mnemosine-Mediasfera, Florence). Une analyse des usages des revues électroniques à partir du cas de Chromos.

– Luigi Tomassini (Université de Bologne, Me R). Iconographie et photographie historique sur le Web.

– Francesca Anania. (Université de Rome). Le public de l’histoire sur Internet en Italie.

Les questions soulevées ont porté évidemment sur les revues électroniques ou non dans le monde des historiens (nous reviendrons sur ces notions dans le n° du Médiéviste et l’ordinateur sur l’Edition électronique). sur les listes de discussion, sur la trace, l’archive et la lecture. Il m’a semblé que le Web en ce moment est dans la situation des manuscrits médiévaux ou des archives médiévales : nous allons en perdre une partie, les grands archiveurs que sont la CIA ou les huit grands serveurs WWW ne pouvant pas tout conserver à chaque minute. Aristote réécrit son ouvrage sur le rire, on line.

Bibliographie glanée durant cette journée 

Strategie per la fotogrfia. Incontro degli archive fotografici. Prato, 30 nov. 2000. éd. Prato, 2001.

La revue Memoria e ricerca, notamment le numéro de janvier-juin 1999 sur « Linguagi e siti : la storia on line ».
<http://www.racine.ra.it/oriani/memoriaericerca/>

Comprendre les usages de l’Internet. dir. Eric Guichard. Paris, PENS, 2001. A noter l’article de C. Ducourtieux sur Ménestrel. (p. 98-102) et celui de Daniel Béguin sur L’internet et les Antiquisants, p. 103-111.

Le site très intéressant de Daniel Letouzey http://aphgcaen.free.fr/ D. Letouzey est responsable de la « Chronique Internet » dans Historiens et Géographes.

Journée « Éditer des revues scientifiques à l’IRHT », 15 novembre 2002

En novembre, une journée de réflexion interne a eu lieu à l’IRHT sur le travail de secrétaire de rédaction de revue : onze revues sont en effet publiées par l’IRHT dont la présentation se trouve sur le site Web (http://www.irht.cnrs.fr/revues.htm). Le groupe s’est séparé avec la volonté de continuer la réflexion sur l’articulation d’une revue en édition papier et l’Internet.

 Les logiciels d’aide à l’édition critique. Table ronde organisée par l’IRHT

Paris, 6 décembre 2002

Organisateur : Dominique Poirel qui assure une veille sur ces logiciels avec Mathieu Lescuyer (BNF).

La matinée a été consacrée à la présentation de logiciels :

–  CLASSICAL TEXT EDITOR, présenté par M. Stefan Hagel (Kommission für Antike Literatur der Österreichischen Akademie der Wissenschaften)
http://www.oeaw.ac.at/kvk/cte/

– TUSTEP, présenté par M. Wilhelm Ott, (Universität Tübingen, Zentrum für Datenverarbeitung)
http://www.uni-tuebingen.de/zdv/zrlinfo/tustep-des.html

– MAURO-TEX, présenté par M. Pier Daniele Napolit (Directeur du projet Maurolico, Université de Pise, Département de mathématique)
http://www.dm.unipi.it/pages/maurolic/mtex/mtexfr.htm

– EDITOR, présenté par Caroline Macé (Université catholique de Louvain, Centre d’Études sur Grégoire de Nazianze)
http://nazianzos.fltr.ucl.ac.be/

Puis des travaux pratiques sur des textes brefs à tradition manuscrite simple, ont permis aux participants à la table ronde de découvrir les possibilités offertes par les divers logiciels :

– gestion de l’apparat critique

– gestion de l’apparat des sources

– mise en page de l’édition

– tri des variantes

– aide à la constitution du stemma codicum

– possibilité de modifier les choix stemmatiques, etc.

La numérisation des textes et des images : techniques et réalisations 

Lille 16-17 janvier 2003, à Lille (université de Lille 3)

Deux journées consacrées à « La numérisation des textes et des images : techniques et réalisations ».

Le programme était celui-ci :

– La bibliothèque numérique du CNAM (Geneviève Deblock)

– Nordnum : une bibliothèque numérisque d’histoire régionale (Dominique Taurisson)

– Medic@ : Rééditions de textes anciens de la BIU de Médecine (Paris V ; Henry Ferreira-Lopes)

– Les problèmes de droit (Isabelle de Lamberterie)

– BiblioMl (Michel Bottin, Ministère de la culture)

– Informatisation des inventaires d’archives et des catalogues de manuscrits : EAD, la Description Archivistique Encodée (Fabienne Queyroux, bibliothèque de l’Institut)

– Les formats images (Edmond Fernandez, Archives de France)

– La reconnaissance dans les images numérisées : OCR et transcription, reconnaissance des structures fonctionnelles et des métadonnées (Yann Leydier, Franck Lebourgeois, Hubert Emptoz, LIRIS INSA Lyon)

– Le CDROM « Cantor et musicus » (Mireille Vial, BIUM Montpellier)

– Numériser les collections iconographiques et textuelles conservées aux Archives municipales de Douai (Vincent Doom)

– Libris : les images régionales et la recherche (Martine Aubry, conservateur, Lille 3)

– Liber Floridus (Valérie Néouze, Sous direction des BU)

– La numérisation : vers un système d’information (Martin Sévigny, AJLSM)

– Le réseau national IMADOC : vers une interface commune sur les banques d’images en SHS (Frank Vidal, UMR 5602 CNRS)

Table ronde : la coopération entre bibliothèques, archives, centres de recherche, informaticiens, prestataires (Katie Brzustowski, ABES, Pierre Cubaud, CNAM, Hubert Emptoz, INSA, Marc de Ferrière Le Vayer, Lille 3, Catherine Lupovici, BNF, Olivier Walbecq, Archimed.

De façon générale, tous les partenaires (bibliothèques, archives, universités, CNRS, ministères, prestataires) étaient bien représentés et intervenaient. La table-ronde finale en fut l’illustration. Il faut se réjouir que les efforts de tous soient réunis sur ce sujet de la numérisation tellement à la mode et dans lequel des sommes d’argent importantes sont englouties.

Chacun a reconnu aujourd’hui le grand intérêt de ce nouveau mode de communication et de diffusion.  Des entreprises d’envergure ont vu le jour et commencent à produire des outils dignes d’intérêt. L’opération visant à produire une Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux de France impulsée par l’IRHT en partenariat avec les bibliothèques et les Ministères de la Culture (DLL) et de la Jeunesse, de l’enseignement et de la recherche (Sous direction des BU) est peut-être la plus avancée, avec l’ouverture en octobre 2002 des deux bases Enluminures et Liber Floridus. Mais il faut souligner les belles réalisations de la BIUM de Paris V ou des Archives nationales.

Chacun s’accordait à reconnaître l’importance de l’établissement de normes et de standards, aussi bien dans la numérisation elle-même que dans la mise en place de bases de données suivant des formats échangeables. Il faut numériser les documents en haute définition (pour réutilisation ultérieure possible) et mettre en ligne des images de bonne qualité. Beaucoup de partenaires se tournent vers les formats utilisant le XML : le Ministère de la Culture a produit la plateforme SDX depuis janvier 2001 et préconise l’utilisation de BiblioML pour les fichiers de description bibliographique (norme qui pourrait remplacer MARC). Le format EAD, initialement produit du monde des Archives américaines, devrait être adopté par les Archives de France mais aussi pour la numérisation du Catalogue Général des Manuscrits de France dont la sortie de la base de données qui en serait issue est prévue pour 2005 ou 2006. Ce même format pourrait s’appliquer à la numérisation des catalogues de manuscrits de la BNF. Un essai a été fait sur le dernier exemplaire des Nouvelles acquisitions françaises.

À été mise en valeur l’importance de l’indexation des données mises en ligne. Dans une opération de numérisation c’est la part qui demande le plus de travail. À Nordnum (mise en ligne de documents intéressant le Nord, dont un bon nombre d’éditions de cartulaires imprimées au xixe siècle), une bonne somme d’argent et de temps est consacrée à la saisie des tables des matières (qui peuvent d’ailleurs être plus que cela : dans le cas des cartulaires, les analyses ont été saisies par exemple). Pour les documents anciens, livres imprimés d’époque moderne ou a fortiori manuscrits médiévaux, la description requiert des compétences très particulières et du temps.

Tous les initiateurs de projets de numérisation en sont arrivés à la question de la reconnaissance automatique, pour essayer précisément de raccourcir le temps demandé par l’indexation. Sur ce point, les équipes de recherche greffent des espérances d’application à la recherche : identification de mains dans les manuscrits, de casse pour les livres imprimés, reconnaissance d’écriture sur les palimpsestes etc.

Ce colloque reprenait en grande partie les thèmes et les personnes qui s’étaient réunies à la BNF en octobre 2002. Depuis octobre, apparaissait plus clairement la volonté de collaboration des différents partenaires impliqués. Et sont apparus aussi en pleine lumière les pirates du Web dont les attaques se sont faites très virulentes à la fin de 2002 et le début de 2003.

 


Livres, revues, CD-Rom

– La revue « Document numérique » prépare un numéro spécial sur la « Numérisation des documents patrimoniaux », qui sera une suite plus technique au numéro déjà paru (vol. 3/1-2, 1999) sur les « Documents anciens ». Parution : juillet 2003.

– Rolando Minuti, Internet et le métier d’historien, Paris, PUF, 2002, 147 p. (Écritures électroniques).
Rolando Minuti est professeur d’histoire moderne à l’Université de Florence et travaille sur la culture européenne du xviiie siècle. Il est aussi directeur de la revue électronique d’historiographie moderne Cromohs (<http://www.cromohs.unifi.it>). Cet ouvrage tente de faire le point sur les mutations probables du métier d’historien confronté à l’Internet. Le sous-titre de son ouvrage est « Riflessioni sulle incertezze di una mutazione », soit « réflexion sur les incertitudes d’une mutation ».

La table des matières du livre est celle-ci :

I. Les outils de l’historien et le réseau

– Mirage de la ressource

– Bibliothèques et archives

– Problèmes du document numérique

II. La communication historique à l’âge de l’Inrternet.

– Les difficultés de la publication sur le réseau

– Nouveaux modèles de l’écriture historique

– Communautés cirtuelles et enseignement de l’histoire.

– Suivi d’une Bibliographie/sitographie de 15 pages.

Ce livre publié sous une forme traditionnelle propose dans une première partie une réflexion sur l’état de l’Internet en 2002. Les historiens se voient proposer des « ressources » en ligne, certaines performantes (catalogues de bibliothèques ou d’archives), d’autres moins. Malgré les efforts nombreux — du type de Ménestrel http://www.ccr.jussieu.fr/urfist/mediev.htm — pour proposer un ordre dans cet ensemble mouvant, Internet agit encore comme un repoussoir pour certains historiens. L’auteur met bien en valeur la « variabilité » du document numérique. Les standards ne sont pas encore prêts à être appliqués. Sur ce point le travail qui s’opère à Ménestrel comme au Médiéviste et l’ordinateur permet de « sentir passer le temps » et de voir se mettre en place le paysage des sources électroniques sur l’Internet.

Une deuxième partie propose des pistes sur l’évolution du métier d’historien lui-même : l’Internet modifiera-t-il l’écriture même de l’histoire ? Une écriture « collective » verra-t-elle le jour ? Le numéro du Médiéviste et l’ordinateur en cours d’élaboration sur « Edition électronique » permettra, en plus du numéro 41 de prendre le vent le plus récent sur ces questions fondamentales.

L’ouvrage dans sa version italienne est en ligne à l’adresse http://www.cromohs.unifi.it/6_2001/rminuti.html. Un compte-rendu auquel nous souscrivons a été publié sur le Net par Daniel Letouzey à l’adresse http://aphgcaen.free.fr/chronique/minuti.htm.

E. Lalou et C. Ducourtieux

CD-ROM des Contes de Cantorbury

 Le CD-Rom des Contes de Cantorbury est sorti en 2001. Un compte-rendu en sera fait par E. Lalou. Il figurera dans le numéro du Médiéviste et l’ordinateur consacré à L’édition électronique (n° 43).  Mais en voici les références pour qui ne veut pas attendre :

The Hengwrt Chaucer Digital Facsimile, éd. Estelle Stubbs Scholarly Digital Editions, Leicester, 2000. ISBN 09539610 01. Prix individuel 70 £. Prix institutions : 150 £. Licences internet à la demande. Macintosh ou Windows.

S’adresser à <http://www.sd-editions.com.> <sales@sd-editions.com.>

Ainsi qu’à l’adresse postale : Boydell and Brewer PO Box 9, Woodbridge, Suffolk IP123DF. UK.

 


> Autres informations et mises à jour depuis la parution du bulletin

 

© CNRS - IRHT 2004 - Contacts - Infos légales - Rédaction