Le Médiéviste et l’ordinateur
Le Médiéviste et l’ordinateurHistoire médiévale, informatique et nouvelles technologies
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N° 43, 2004 : L’édition électronique > définitions

Quelques réflexions autour de la chaîne éditoriale d’un
document numérique : l’exemple de La Lettre volée

Auteur

Thierry Buquet
buquet@cnrs-orleans.fr
CNRS-IRHT
http://www.irht.cnrs.fr/

Citer cet artcile

T. Buquet, « Quelques réflexions autour de la chaîne éditoriale d’un
document numérique : l’exemple de La Lettre volée », Le Médiéviste et l’ordinateur, 43, 2004 [En ligne] http://lemo.irht.cnrs.fr/43/43-04.htm

Mots clés

édition électronique, chaîne éditoriale, validation éditoriale

Bibliographie

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Résumé : La réalisation en 2002-2003 du site web de La Lettre volée (http://lettrevolee.irht.cnrs.fr/) à la fois site de valorisation de la recherche autour d’un manuscrit médiéval et première édition électronique en ligne de l’IRHT, nous a obligés à repenser la chaîne éditoriale de fabrication. Du texte à sa mise en ligne, les différentes étapes de validation et de corrections des textes, écrans et structure arborescente générale du site nous ont amenés à repenser nos méthodes de travail habituelles. Cet article propose quelques éléments de réflexion quant à la mise en place d’une nouvelle chaîne éditoriale pleinement numérique, tirant parti des nouveaux modes de lecture à l’écran.

Sommaire

Introduction

La Lettre volée (http://lettrevolee.irht.cnrs.fr/) est une édition électronique en ligne, la première conçue comme telle au sein de l’Institut de recherche et d’histoire des textes. Ce fut un projet expérimental qui peu à peu a trouvé sa cohérence et son identité : au départ simple mini-site web présentant des images et des textes dans un objectif à la fois pédagogique et de valorisation, le projet a abouti à une véritable édition. L’objectif de cet article est, à travers l’expérience de cette édition et des tâtonnements de mise en œuvre, de proposer quelques réflexions concernant la mise en place d’une chaîne éditoriale1 d’édition électronique autour d’un projet Internet. Il ne s’agit pas d’indiquer une méthode, mais simplement d’évoquer quelques grands principes.

L’expérience de la Lettre volée

Présentation du projet

Le site web de La lettre volée est un parcours à travers les champs étudiés à l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT) à partir d’une présentation du manuscrit 193 de la Bibliothèque municipale de Vendôme. Il raconte l’histoire de la lettre de Geoffroy de Vendôme à Robert d’Arbrissel, volée au xviie siècle sur ordre de Jeanne-Baptiste de Bourbon, abbesse de Fontevraud. C’est à la fois une présentation multimédia, une enquête historique, un support de valorisation des recherches menées à l’IRHT autour du manuscrit médiéval, un outil pédagogique et une publication électronique scientifique.

Il s’agit de proposer un parcours à travers ce que nous avons appelé « le laboratoire de l’historien », c’est-à-dire l’ensemble des documents, sources, images, méthodes critiques de l’érudition, bibliographie, etc. qui sont rendus disponibles au lecteur pour lui faire partager avec l’historien le plaisir de la découverte, des sources aux sens.

Mise en place et évolution du projet

Au départ simple projet multimédia orienté web, La Lettre volée s’est transformée en produit éditorial complexe par l’ajout de contenus (articles, notices, documents), bien au-delà d’un simple scénarisation de quelques pages web. En montant peu à peu le projet, il a fallu ajouter des éléments, des textes introductifs, des conclusions de chapitre, qui a fallu écrire ou faire écrire. De ce fait, il a fallu réinventer une chaîne éditoriale qui n’avait pas assez été pensée au départ. En quelque sorte, il a fallu utiliser les méthodes traditionnelles d’édition d’un ouvrage collectif (direction, secrétariat de rédaction, regroupement et correction des articles, coordination générale, etc.) bien connues par les protagonistes scientifiques du projet. Il a fallu associer deux exigences : celle de la lisibilité des textes, celui du respect des normes éditoriales habituelles (bibliographies, règles typographiques). De la part de l’équipe technique, une adaptation a été nécessaire : adoption des feuilles de style CSS2 pour une mise en texte précise par exemple.

L’épreuve des épreuves

Vers la fin du projet, la relecture des textes et des pages s’est avérée cruciale, tant ceux-ci étaient de natures variées : articles scientifiques, textes de liaison, éléments de navigation dans le site, légendes des illustrations, préparation et éléments dynamiques interactifs. Ce travail pour nos collègues scientifiques était tout à fait nouveau : ils étaient habitués à la traditionnelle correction sur épreuves papier, en 2 ou 3 étapes, entre lesquelles le document original ne changeait pas ou très peu dans sa forme. Dans notre cas, un article a pu être transformé en plusieurs pages HTML ou être structuré différemment.3 Cela a imposé à l’auteur de revoir à la fois son article original, l’impression des différentes pages web, et l’ensemble à l’écran pour vérifier l’enchaînement des pages et la navigation et pour valider la structure du dossier ainsi constitué. Certains éléments n’ont pu être corrigés que sur écran, comme la transcription dynamique du texte latin de la lettre volée4 : contrôle par un paléographe du texte dynamique (fautes de transcription ou fautes d’orthographe) et validité à l’écran de l’enchaînement des textes. De même, la visionneuse qui permet de consulter chaque page du manuscrit accompagnée de légendes s’affichant dynamiquement (codicologie, iconographie, titres et début de chaque texte du recueil) a nécessité ce type de validation « à l’écran » : même si les légendes ont pu être préparées à l’avance, une erreur de mise en page à la création des documents est toujours possible.

Cette gestion de différents types d’épreuves a permis à chacun des interlocuteurs de mesurer les nouvelles contraintes de l’édition en ligne et d’une chaîne de validation scientifique, typographique et fonctionnelle qu’il a fallu « inventer » sur le tas, à cause d’un manque d’expérience de notre laboratoire dans ce domaine. Mais de ces difficultés est apparu à chacun qu’on pouvait et qu’on devait avoir la même exigence de qualité qu’avec l’édition traditionnelle, et que si l’édition en ligne pouvait aboutir à un produit éditorialement parfait (ou tentant de s’approcher de cet idéal…) il fallait s’en donner les moyens. La suite de cet article se veut une suite d’hypothèses, de réflexions et de propositions pour la mise en place d’une chaîne éditoriale en ligne.

Vers une chaîne éditoriale électronique

Préambule : écrire et concevoir des articles scientifiques pour le web ?

Au départ, la chaîne éditoriale classique part de l’auteur produisant un texte (article ou livre) qu’il sait destiné à un support papier qu’il connaît bien. Il écrit en fonction de la page : il a une idée précise de l’emplacement des notes, de la présentation de sa bibliographie par exemple. Ensuite il soumet son « manuscrit » à un comité de lecture. Après validation scientifique (après parfois des modifications de contenus) le document est mis en page puis à nouveau soumis à correction (secrétaire de rédaction, et auteur). Au final, le document édité et imprimé aura une forme sans surprise, surtout si l’auteur connaissait au préalable la maquette de la revue ou de la collection dans laquelle il publie ses travaux.

Avec l’édition électronique, comme nous l’avons évoqué à propos de La Lettre volée, cette méthode de travail éprouvée depuis l’apparition de l’imprimerie doit être adaptée : la conception de l’article devrait être pensée en fonction du type de publication : s’il semble évident que l’on n’écrit pas de la même façon pour une revue savante, un magazine de vulgarisation, une monographie, on ne devrait pas écrire de la même façon pour une mise en ligne, ni organiser l’information avec les mêmes méthodes qu’autrefois. Mais cela est loin d’être le cas dans notre pratique quotidienne : nos habitudes de lecture et d’écriture sont tellement marquées par des siècles d’usage du livre qu’il est difficile de changer sa méthodologie de pensée. De plus, l’écriture multimédia est souvent décriée par les scientifiques qui la jugent tout juste bonne à la vulgarisation (cédéroms scolaires ou ludiques, expositions virtuelles pédagogiques, etc.). La littérature scientifique « sérieuse » se doit d’être difficile à lire, complexe, truffée de notes et demeure trop souvent en sciences historiques et philologiques peu ou pas du tout structurée (peu de titres intermédiaires, rarement de résumés ou de mots clés, presque jamais de bibliographie en fin d’article). Écrire pour le web5 des dossiers scientifiques, en replaçant par exemple les sources (images, textes, manuscrits, etc.) au centre du dispositif, et en structurant différemment l’information, est une véritable gageure dont les modes narratifs sont à inventer. Autant les modes de publication en ligne de bases de données ou de sources sont aujourd’hui bien maîtrisées6, autant tout reste à faire pour la rédaction scientifique.7 Il faudrait d’ailleurs s’inspirer plus des méthodes rédactionnelles des cédéroms éducatifs ou des sites web : des méthodes et technologies de plus en plus professionnelles sont aujourd’hui mises en place.8 Les rares expériences actuelles de mise en ligne de littérature scientifique en histoire et philologie se résument à deux types : revues électroniques présentant des structures d’articles venues du papier9 ou documents structurés comme des bases de données. La suite de cet article ne proposera pas une méthode nouvelle d’écriture pour l’écran : plus modestement nous essayerons de recenser les modalités de mise en place d’un nouveau type de chaîne éditoriale permettant au moins de construire en équipe des éditions en ligne qui essaient le plus possible de tirer parti des nouveaux modes de lecture via Internet.

Chaîne éditoriale : agrandir l’équipe « papier »

Au départ le scientifique rédacteur est seul et produit un processus de lecture linéaire au sein d’un article ou d’une monographie. Si ce modèle fonctionne encore pour l’instant en ligne, nous allons essayer de voir ce qui se passe dans le cadre d’un projet collectif, mettant en œuvre différents protagonistes. Dans le cas particulier de La Lettre volée, le projet avait été conçu comme un ouvrage collectif, avec un coordinateur, plusieurs auteurs (quatre au final) et deux techniciens (photographie, imagerie numérique, mise en page et maquette du site web). À cette équipe s’est adjointe ensuite une relectrice, notamment pour la transcription paléographique. Mais l’équipe « technique » n’est pas intervenue seulement à la fin : par la scénarisation des contenus et l’arborescence structurée des contenus web, elle a amené à repenser le projet, réorganiser l’information, demander l’écriture de textes complémentaires assurant les transitions entre les parties. Il faudrait préparer le scénario et la structuration de l’information bien en amont avec tous les interlocuteurs du projet pour faire des choix solides permettant de mieux organiser le travail mais surtout d’assurer une bonne cohérence entre modélisation informatique et le projet scientifique de départ. Cela est encore plus nécessaire si l’édition repose sur une base de données très structurée en éléments reliés entre eux (structure qu’il faudra bien établir au préalable entre l’auteur et le concepteur de l’outil informatique) qu’il faudra scénariser pour la consultation : parcours, feuilletage, moteurs de recherche, index, renvois, etc.

Regrouper les informations, définir la structure

Dans le cadre de la mise en place d’un projet structuré d’édition électronique, il faudrait :

Éclater le cas échéant les longs articles en sous dossiers ou faire réécrire ces documents en plusieurs articles reliés entre eux.

Imaginer différents types de navigation et de parcours dans le corpus défini : feuilletage ou parcours arborescent.

Imaginer de nouveaux parcours entre texte principal, sources et apparat critique. Dans le cas d’une édition conçue et structurée comme une base de données, on peut réutiliser notes, bibliographie, schémas, illustrations en dehors du texte pour créer un corpus de documents ou de sources interrogeable d’une autre façon. Le lecteur peut ainsi naviguer selon ses besoins spécifiques dans le corpus documentaire et l’apparat critique, parallèlement à une lecture linéaire ou arborescente principale imposée

Mettre en page et mettre en scène

Si la mise en page à une grande importance quant à la lisibilité et l’apparence d’un texte sur papier, elle en a une plus grande encore à l’écran. La mise en page à l’écran doit d’abord servir au repérage rapide de l’information : titres, icônes, résumés et doit d’abord inviter le lecteur à poursuivre et approfondir sa visite.

Il faudrait inventer des navigations entre le document et ses annexes : illustrations, notes, bibliographie. Il est possible d’autoriser plus d’images que dans un document papier. Il faudrait créer des liens dynamiques entre documents et corps du texte, ainsi que des schémas ou des illustrations (voire des animations) permettant d’éclairer le propos et de mieux équilibrer les documents

Mettre en page peut parfois imposer de restructurer certains textes en les découpant à nouveau en sous-parties, de même certains titres ou micro-résumés peuvent être réécrits pour avoir plus d’impact : c’est le principe de micrograduation.10

Valider sur papier, avant et après, puis valider à l’écran

L’expérience de La lettre volée a mis en évidence la nécessité d’une chaîne de relecture et de validation à réinventer en fonction des produits éditoriaux numériques. La validation scientifique des contenus reste a priori la même11, mais les relectures sont multiples : sur le document d’origine, puis sur le document « réécrit » et éclaté en différents modules, sur la structure, la navigation. Enfin est apparue la nécessité de validations terminales à l’écran (débogages, éléments dynamiques textuels). On voit ainsi que la validation traditionnelle sur épreuves (sur un à trois jeux successifs) n’a plus de sens dans une chaîne éditoriale totalement numérique. Il faudrait y substituer une chaîne de validation multiniveaux, à la fois structurelle, informatique, formelle, esthétique, navigationnelle.

Conclusion sur les nouvelles chaînes éditoriales

On peut définir deux types principaux de chaînes éditoriales numériques :

2. La chaîne verticale

Exemple de revues.org ou de la future plate-forme du CNRS CNES de transformation d’un document PAO en édition électronique

  1. Préparation du document en mode PAO : mise en page ou traitement de texte traditionnel.
  2. Outil de conversion vers XML ou HTML (exemple : Lodel) avec préparation en amont d’un modèle éditorial structuré (base de donnée, DTD, méta données, protocoles d’interopérabilité)
  3. Mise en ligne des documents
  4. Validation ou bon à tirer final de l’auteur ou de l’éditeur.

2. La chaîne multi-supports

  1. Structuration et modélisation (auteur, équipe de support, comité de lecture)
  2. Réécriture des textes et ajout d’illustrations
  3. Validation de la structure
  4. Validation des documents
  5. Webdesign : paramétrage des affichages (feuilles de style, mise en page, graphisme)
  6. Validation de la maquette, de l’ergonomie et de la navigation
  7. Diffusion : Exports selon différents médias : HTML, PDF, PAO
  8. Validation finale des documents sur les documents exportés

Cette chaîne décrite par Michel Cartier12 correspond selon lui au web de la troisième génération : celui d’une information architecturée13. Il semble évident qu’aujourd’hui, afin de faire passer « en douceur » les revues à l’électronique, on privilégie la chaîne verticale, celle-ci permettant de conserver intacte les structures éditoriales actuelles : seuls l’imprimeur et le diffuseur sont remplacés par une chaîne de traitement informatique. L’avenir est bien sûr le web de troisième génération, avec une chaîne multisupport où la diffusion devient indépendante de la structure de l’information. Le processus « en douceur » a ses raisons, dont la moins négligeable est d’accompagner des métiers sans avoir à bouleverser leur mode de travail et de pensée habituel : reste à savoir si le maintien des « vieilles habitudes » ne sera pas au final un frein pour l’évolution vers de véritables éditions électroniques spécifiques, tirant parti des nouvelles interfaces et de la modélisation informatique. De mon point de vue, mettre en ligne des documents écrits pour le papier constitue un non-sens méthodologique, malgré l’apport essentiel d’une plus large diffusion de la littérature scientifique. Il faut aujourd’hui inventer de nouveaux modes de lecture et d’écriture, de nouvelles chaînes éditoriales scientifiques. Plusieurs éditeurs électroniques m’ont fait part de leurs doutes face à cette opinion car il s’agit selon eux d’idées utopiques ou trop en avance, tant le retard face aux nouvelles technologies est immense dans les disciplines historiques. Certains pensent même radicalement qu’il n’y a pas d’autre façon d’écrire. Pourtant de nombreuses expériences tendent à nous prouver le contraire : l’écriture web a trouvé son style, sa maturité ; la navigation hypertextuelle a créé de nouveaux parcours de lecture personnalisés, un nouveau rapport aux textes et à la documentation scientifique ; le succès des cédéroms culturels ou plus près de nos disciplines, l’originalité des éditions en lignes de l’École des Chartes14 nous donnent à penser que cette évolution est déjà en marche.

Webographie

La Lettre volée : http://lettrevolee.irht.cnrs.fr

Rédaction et écritures web : http://www.redaction.be

Éditions en ligne de l’École des Chartes : http://elec.enc.sorbonne.fr/

Site de Michel Cartier, professeur au Département des communications de l’Université du Québec à Montréal : http://www.michelcartier.com/ ; dossier technologies et web : http://www.michelcartier.com/MC_P_technologie.php3

Revue Tabularia : http://www.unicaen.fr/mrsh/crahm/revue/tabularia/)

Revues.org : http://www.revues.org

 

Notes

1 Nous n’envisagerons dans cet article qu'une partie de la chaîne éditoriale, qui va de l’écriture à la publication des documents. Nous ne parlerons pas ici de la dernière partie de la chaîne concernant la diffusion, la distribution, la vente, la publicité, le référencement, etc. Pour le traitement de ces aspects de la chaîne éditoriale numérique, voir l’article de G. Poupeau dans ce même numéro.

2 Voir notre article dans ce même dossier « Mise en page et mise en texte avec les feuilles de style CSS », Le Médiéviste et l’ordinateur, 43, 2004. [En ligne] http://lemo.irht.cnrs.fr/43/43-13.htm

3 Voir par exemple toute la notice codicologique de Guy Lanoë sur le manuscrit 193 de Vendôme : http://lettrevolee.irht.cnrs.fr/examen_codex01.htm et surtout celle sur la reliure http://lettrevolee.irht.cnrs.fr/reliure.htm, reprise au départ d’une notice textuelle éditée dans Reliures médiévales des bibliothèques de France : IIVendôme, par J.-L. Alexandre, G. Grand et G. Lanoë, Turnhout, 2000. cette notice a été complètement revue, enrichie, agrémentée d’illustrations supplémentaires absentes du catalogue papier.

4 http://lettrevolee.irht.cnrs.fr/
transcription1.htm

5 L’écriture web dont il est question ici n’est pas l’écriture journalistique que l’on entend d’habitude sous ce terme (voir par exemple l’excellent site http://www.redaction.be)

6 Voir par exemple les réalisations de l’École nationale des chartes sur http://elec.enc.sorbonne.fr/

7 La critique est valable pour le présent numéro du Médiéviste et l’ordinateur, qui, au final, demeure très classique malgré sa thématique…

8 Michel Cartier, « Un procédurier pour un nouveau web », site web de Michel Cartier, 2004,[En ligne] http://www.michelcartier.com/McArticleB.php3?id_article=331

9 Voir l’exemple de Tabularia, l’unique revue médiévistique uniquement disponible en ligne (http://www.unicaen.fr/mrsh/crahm/revue/tabularia/) [voir présentation de Tabularia dans le n° 42 du Médiéviste : http://lemo.irht.cnrs.fr/42/mo42_15.htm] Le modèle éditorial reste proche de celui du papier : articles, chroniques, édition de sources, avec l’apport non négligeable du retour de discussions et de débats autour des articles

10 Michel Cartier, « Un procédurier pour un nouveau web », site web de Michel Cartier, 2004,[En ligne], http://www.michelcartier.com/McArticleB.php3?id_article=334

11 Mais la pertinence scientifique d’un dossier ou d’un article n’est-elle pas enrichie par les nouveaux types d’édition en ligne ? L’évaluation de la valeur scientifique ne s’en trouve-t-elle pas profondément modifiée ? Si pour l’instant les publications électroniques sont sous-valorisées, qu’en sera-t-il demain ? Quelle importance auront ces nouvelles éditions dans l’évaluation des chercheurs ? S’il est difficile de le prédire, on voit bien qu’il s’agira d’un enjeu important de l’évaluation de la recherche : imaginons le cas extrême d’un jeune chercheur dont la bibliographie est à 75 % numérique : sera-t-il évalué réellement pour ses contenus ? Un dossier structuré comme une base de donnée ou un réseau aura-t-il le même poids scientifique qu’une grosse monographie de 300 pages sur papier ou que des articles de 30 pages ? Un comité de lecture saura-t-il bien évaluer la pertinence d’un dossier « multimédia » qui sort complètement de ses grilles d’évaluation habituelles ?

12 Michel Cartier, « Un procédurier pour un nouveau web », site web de Michel Cartier, 2004,[En ligne], http://www.michelcartier.com/McArticleB.php3?id_article=334. Voir plus particulièrement le schéma procédurier n° 4 intitulé « Processus dynamique », s’opposant au processus traditionnel.

13 Michel Cartier, « Le modèle Web de troisième génération proposé », site web de Michel Cartier, 2004,[En ligne], http://www.michelcartier.com/McArticleB.php3?id_article=276

14 http://elec.enc.sorbonne.fr/ ou http://theleme.enc.sorbonne.fr