Le Médiéviste et l’ordinateur
Le Médiéviste et l’ordinateurHistoire médiévale, informatique et nouvelles technologies
n° 42 (Printemps 2003) : La diplomatique

La mise en ligne de textes diplomatiques :
survol de la situation en Allemagne [1]

Sébastien Barret
Sebastian.Barret@Mailbox.tu-dresden.de
Université de Dresde

Dans le sillage des développements des nouvelles technologies et de leur usage grandissant par les chercheurs, l’Allemagne connaît un nombre croissant de projets d’édition électronique, entre autres sur Internet, menés avec des objectifs scientifiques, des modalités techniques et des résultats divers. C’est d’ailleurs sans aucun doute la variété et l’abondance des différents projets qui est la caractéristique principale à relever dans ce domaine. Ceci s’explique par le fait que la souplesse des technologies disponibles en général et d’Internet en particulier s’adapte tout particulièrement bien aux structures déconcentrées, autonomes et relativement bien dotées de la recherche allemande, sans même évoquer les possibilités qu’elles offrent à l’initiative individuelle.

Il s’agit dans les lignes qui vont suivre de présenter plus un panorama typologique de ce que le chercheur peut trouver comme ressources en matière d’édition ou mise à disposition de textes médiévaux de nature diplomatique [2] sur Internet, en Allemagne principalement, qu’un recensement exhaustif de toutes ces ressources. Plusieurs raisons ont mené à ce choix. Tout d’abord, le fait, bien connu, que le monde d’Internet est encore très mouvant ; des projets, des adresses, des pages peuvent apparaître et disparaître rapidement. Il a donc semblé préférable de donner principalement des clés d’accès, plutôt qu’une liste probablement destinée à une obsolescence rapide. De plus, tous les textes disponibles n’ont pas forcément le même intérêt, de même qu’il arrive que des textes diplomatiques isolés soient édités ou reproduits dans le cadre de collections thématiques, ce qui est parfaitement légitime bien sûr, mais on ne saurait ici les citer tous [3] ; en outre, vouloir tout, ou presque tout, citer aurait conduit plus ou moins directement à reproduire (sans doute en moins bien) les instruments de travail déjà existants (en ligne, qui plus est). Il a donc paru plus profitable de fournir au lecteur une présentation des traits saillants et des principaux points nodaux (incluant donc des répertoires de ressources) qui permette un premier accès aux ressources allemandes, un tableau général de la situation qui puisse déboucher sur une démarche plus poussée.

Il faut tout d’abord souligner que, de manière générale, les ressources en histoire médiévale, en sciences auxiliaires, en diplomatique ou autres disciplines connexes à l’édition des textes médiévaux sont assez abondantes outre-Rhin. Il suffit pour s’en convaincre de consulter les collections de liens rassemblées dans la Virtual Library — Geschichte, entreprise collective menée en réseau dans le double cadre de la Virtual Library — Deutschland et de la Virtual Library — History  [4] , qui vise à rassembler et coordonner les ressources Internet allemandes en matière d’histoire. Trois sections sont ici à relever particulièrement : celle qui est consacrée à l’histoire du Moyen Âge [5], dirigée par Stuart Jenks [6] (université d’Erlangen), celle qui s’intéresse aux sciences auxiliaires [7], sous la responsabilité de Georg Vogeler (université de Munich), et, en collaboration entre ce dernier et Patrick Sahle (université de Cologne), la page sur les techniques de l’édition [8]. Dans certaines universités, un institut ou un professeur peut ajouter à la présentation de l’unité concernée et aux renseignements de base des données plus approfondies sur telle ou telle matière, donner des cours ou des instruments de recherche en ligne ; qu’il suffise ici de citer la page de diplomatique et sciences auxiliaires de Thomas Frenz (université de Passau) [9].

Une des premières possibilités de publication électronique est représentée par la numérisation en mode image des pages d’un ouvrage déjà existant, ce qui permet, pourvu qu’il soit libre de droits, une mise à disposition rapide et relativement pratique de corpus importants et/ou difficiles d’accès. Ceci est notamment sensible dans le domaine de l’histoire locale ; peut en être pris pour exemple le Codex diplomaticus Saxoniae regiae dont la numérisation et la mise en ligne sont en cours par les soins de l’Institut für sächsische Geschichte und Volkskunde [10]. À noter que dans ce cas comme dans d’autre, l’installation d’un programme (gratuit) est nécessaire à la visualisation (ici, LuraDocument Browser, de la firme LuraTech) [11, qui n’est malheureusement pas compatible avec tous les navigateurs [12]. Une telle numérisation en mode image ne permet bien sûr pas de bénéficier de la souplesse du mode texte ; mais elle a l’avantage de mettre à disposition des ouvrages qui ne se trouvent pas forcément partout, de plus sous une forme pratique, du point de vue de l’encombrement tout au moins. En outre, les besoins en personnel et en travail sont incomparablement moindres que dans le cas d’une numérisation en mode texte.

Une telle démarche, qui consiste en fait à mettre à disposition une édition déjà existante, bien plus qu’à en proposer une, a été adoptée par un certain nombre d’institutions ou de personnes. Elle est bien sûr particulièrement adaptée dans le cas d’édition en fac-similé ou d’édition présentant des fac-similés, par exemple la version numérisée des Kaiserurkunden in Abbildungen de Theodor von Sickel et Heinrich von Sybel, à la Bayersiche Staatsbibliothek [13] ; celle-ci donne les reproductions des documents concernés et le volume de texte de l’ouvrage de départ. La navigation à l’intérieur des ouvrages est rendue possible par des liens internes ; c’est un degré supérieur d’élaboration par rapport à la simple mise en ligne de pages à feuilleter électroniquement comme celles d’un livre matériel. Ici encore, un logiciel à télécharger gratuitement est nécessaire à la visualisation, à celle des images tout au moins (DjVu de LizardTech) [14].

Autre possibilité technique de base, la numérisation en mode texte, plus souple pour l’utilisateur mais également bien plus exigeante pour l’éditeur, est également représentée ; peut être ici évoquée l’édition des actes des Arnulfiens par Ingrid Heidrich, dont il est question ailleurs dans ce volume. Celle-ci permet tout particulièrement l’introduction de fonctions de recherche textuelle. Ces deux modes de numérisation peuvent du reste être combinés dans un même corpus de texte ; c’est par exemple le cas pour les Regesta imperii en ligne, autre projet mené par la Bayerische Staatsbibliothek [15]. La majorité de ce qui est mis à disposition (comme souvent, le projet est encore en développement) est en mode image, sauf la section carolingienne qui est aussi disponible en mode texte ; pour celle-ci, un moteur de recherche est mis à disposition.

Il est aussi possible de retraiter des éditions déjà existantes. La présentation peut en être modifiée, de même que l’accès à l’information, grâce aux liens hypertextes notamment ; des éléments peuvent être en outre ajoutés et combinés avec la base textuelle utilisée. Un bon exemple est fourni par l’édition des actes de l’empereur Henri IV pour la ville de Spire, aux soins de Bernhard Assmann à l’Université de Cologne [16]. La base du texte des trente-deux documents concernés est fournie par l’édition correspondante des Monumenta Germaniae Historica [17] . Cette base est répartie entre différents champs correspondant aux parties du discours diplomatique (invocation, suscription, adresse, salut, préambule, exposé etc.) ; il est dès lors possible de consulter le texte d’un acte seul (le nom des différentes parties apparaît en marge de celui-ci) ou de partir de tel ou tel élément du discours (par exemple, consulter tous les préambules des actes concernés). Dans tous les cas, l’analyse de l’acte est donnée. Vingt documents se sont vu en outre adjoindre une image de l’acte. En revanche, l’apparat critique n’est pas donné, ce qui limite peut-être le champ d’application de cette réalisation.

Ces possibilités techniques ne doivent du reste pas cacher le fait que, même si elles donnent un semblant d’unité à l’offre présente sur Internet, les démarches intellectuelles qu’elles mettent en forme sont diverses ; se pose d’ailleurs périodiquement la question de savoir ce qu’est au fond une édition de texte, qu’elle soit imprimée ou virtuelle. La numérisation d’une édition déjà existante et la production ad hoc d’une édition en ligne sont deux choses bien différentes, même si elles contribuent toutes deux à enrichir le stock des textes disponibles.

Souplesse, recherche et développement : voici qui prédispose ces modes d’édition à être utilisés dans le cadre de la formation des étudiants, avec des résultats souvent fort intéressants. C’est par exemple le cas du travail mené sous la direction de Karsten Uhde par un groupe d’étudiants de l’Archivschule de Marbourg sur les actes de Wenceslas IV conservés au Staatsarchiv de la ville [18]. Il s’agit d’un répertoire des documents (70 en tout) présenté sous forme de régestes, avec une introduction détaillée, des index, quelques fac-similés de documents et de sceaux. Il n’y a pas de moteur de recherche, mais le travail, effectué ad hoc, est conséquemment en mode texte, ce qui permet du moins une recherche sommaire.

Il faut d’ailleurs noter, ce qui ne surprendra pas outre mesure, que beaucoup de l’offre présente sur Internet consiste en régestes ou en prend comme point de départ. Outre que la tradition en est bien implantée en Allemagne, c’est une forme qui se prête particulièrement bien, d’une part, à l’utilisation de l’informatique, d’autre part, à des publications d’ampleur limitée dans le cadre de l’histoire locale (rappelons que les chaires d’histoire locale sont plus que courantes dans les universités allemandes). Peuvent être cités ici les régestes rassemblés par les collaborateurs de la Professur für Landesgeschichte mit besonderer Berücksichtigung Bayerns de l’Université catholique d’Eichstätt [19], pour les monastères de Roggenburg et Elchingen, ainsi que les actes de juridiction de Neu Ulm, Illertissen et Weißenhorn ; comme beaucoup de ces projets, celui-ci est encore en développement. Ce sont encore des régestes qui forment la base de l’impressionnant corpus fourni par les Württembergische Regesten 1300-1500 mis en ligne (en développant un corpus imprimé) [20] par le Hauptstaatsarchiv de Stuttgart  [21] , qui offre de plus pour certaines pièces des fac-similés de grande qualité ; un moteur de recherche et plusieurs modalités d’accès sont proposés. Dans cette optique doit aussi être cité le projet actuellement mis en œuvre à l’Université de Hambourg par Jürgen Sarnowsy, en collaboration avec le Staatsarchiv der freien und Hansestadt Hamburg [22] ; il se veut en premier lieu la continuation du Hamburgisches Urkundenbuch [23] pour les années après 1350, recourant aux sources imprimées et manuscrites. Ici encore, c’est un projet en développement.

Qu’elle soit entièrement neuve ou basée sur l’existant, l’édition de texte électronique (en ligne et ailleurs) en est encore à un stade relativement précoce, ce qui explique qu’une partie du matériau mis à disposition des chercheurs le soit dans le cadre d’une réflexion plus large sur la numérisation, ses techniques et ses implications ; c’est le cas des extraits du Hansisches Urkundenbuch mis en ligne par Patrick Sahle et Torsten Schaßan (université de Cologne) [24] ; le même site propose du reste une édition expérimentale partielle du De praestigiis Daemonum de Johannes Weyer (1563-1586), ainsi qu’un certain nombre d’éléments de réflexion.

De même, parallèlement aux éditions de sources, un bon nombre de textes ou d’ensembles de textes de réflexion sur l’édition en ligne rédigés par des chercheurs allemands sont également disponibles sur Internet. Étant donnée la forte tradition allemande en matière d’édition, il n’est du reste pas surprenant qu’outre les réalisations concrètes, les réflexions et les débats sur la matière soient représentés sur le Net ; il suffit pour s’en convaincre de considérer les liens contenus dans la page de la Virtual Library Geschichte consacrée aux techniques d’édition, notamment électronique, maintenue par Patrick Sahle et Georg Vogeler [25]. Signalons tout d’abord à nouveau le site de Patrick Sahle et Torsten Schaßan, qui donne d’une part un article publié par ces deux auteurs sur le sujet [26] et nombre de compléments méthodologiques et documentaires, en un ensemble qui permet de suivre de manière précise la démarche adoptée pour la numérisation de textes médiévaux. Dans le même ordre d’idées, il faut citer l’entreprise d’édition (imprimée et électronique) ou plutôt de réédition des capitulaires faux de Benoît le Lévite, sous la direction de Wilfried Hartmann (université de Tübingen) et Gerhard Schmitz (Monumenta Germaniae Historica) [27]. Le site Internet correspondant propose des extraits des travaux en cours, ainsi que les textes des impressions anciennes et des manuscrits utilisés pour l’édition, ce à quoi s’ajoutent plusieurs études et mises en contexte de points divers. Ici encore, le contenu du site permet un bon aperçu méthodologique ; les extraits sont tout particulièrement intéressants, ils donnent plusieurs possibilités de présentation d’une édition électronique. En revanche, les aspects purement techniques ne sont pas aussi détaillés que chez Patrick Sahle et Torsten Schaßan.

Hors d’Allemagne, mais toujours en langue allemande, l’Université de Graz présente un vaste et complexe projet, nommé ICE (Integrierte Computergestützte Edition) [28] , ainsi que des exemples de sa réalisation concrète (sinon disponibles sur CD-Rom), notamment issus de la série Fontes Civitatis Ratisponensis [29], le tout sous la direction de Ingo H. Kopac. Ces deux ensembles offrent d’une part une présentation détaillée des réflexions menées par le groupe de travail, d’autre part, des éditions impressionnantes (même si elles sont partielles), qui comprennent régestes, transcription (critique) des textes et des divers éléments annexes (notes dorsales…), analyses paléographiques et fac-similés (tant du recto que du verso des actes). La partie de présentation du travail et des résultats de l’ICE est un ensemble clair et abouti, dont certaines parties ne sont cependant pas encore en ligne, mais qui donne une bonne vue des enjeux et des méthodes de l’entreprise, tout particulièrement du point de vue conceptuel et architectural.

C’est sans aucun doute dans ces présentations intégrées, qui offrent tant des réalisations que les réflexions et les techniques qui leur servent de base, que se trouvent les éléments les plus intéressants et les idées les plus profondes, de même du reste que les débats les plus féconds — parfois à distance et indirectement. Se pose ainsi la question, parfois en filigrane, de savoir exactement ce qu’est une édition de texte, et ce à quoi elle doit servir [30]. Non du reste que la réponse, ou du moins les réponses possibles, soient fondamentalement différentes en leurs principes de celles qu’attire une édition de texte traditionnelle. Mais les possibilités techniques offertes par la numérisation et la souplesse qu’elle offre contribuent à rendre l’activité de l’éditeur beaucoup plus directement dépendante de ses objectifs, de la même manière que le résultat de cette activité n’est plus obligatoirement un texte inébranlable ; de la possibilité de mettre en ligne, sans que cela pose problème, des travaux en cours.

C’est également cette souplesse qui permet de lancer des entreprises communes, basées dans différentes institutions et aboutissant néanmoins à un résultat unique. C’est l’objectif du projet du Virtuelles Preußisches Urkundenbuch lancé par Stuart Jenks (Erlangen) et Jürgen Sarnowsky (Hambourg), sur un modèle développé par le premier de ces deux chercheurs. Il s’agit ici de mettre à disposition d’une part les éléments du Preußisches Urkundenbuch imprimé [31], d’autre part de compléter ceux-ci, pour le bas Moyen Âge tout particulièrement, à partir de sources manuscrites et imprimées. Les actes sont présentés sous forme de régestes, avec des liens à l’édition in situ des textes concernés. Celle-ci est donnée, comme les régestes, en mode texte, avec d’une part une annotation critique présentée en bas d’écran dans une fenêtre séparée (que l’on appelle à partir de liens dans le texte), d’autre part des explications sur les différents éléments textuels (parties du discours par exemple) présentés eux aussi dans une fenêtre à part. Une quatrième fenêtre (à gauche de l’écran) sert à la navigation et présente, au choix, un index de noms de personnes et de lieux ou la liste des années pour lesquelles des actes sont donnés. L’ensemble est encore en développement (notamment, beaucoup de textes ne sont pas édités), mais est un bon exemple des possibilités de travail en commun qu’offre une publication électronique, tout comme les pages de la VL Geschichte sont un témoin des résultats d’un travail en réseau.

Notamment en ce qui concerne les réalisations universitaires ou celles qui trouvent leur origine dans l’orbite des universités ou instituts de recherche allemands, il faut souligner que la relative abondance de l’offre et la complexité des réalisations est au moins en partie rendue possible par les structures institutionnelles disponibles. Celles-ci permettent d’assurer au travail la continuité nécessaire, notamment en ce qui concerne le maintien technique des pages Internet concernées, de même que les ressources en matière de personnel autorisent une gestion différenciée des tâches à accomplir ; ce qui vaut du reste également, de manière générale, pour la présence Internet de ces différentes institutions. Hors de ces structures directement universitaires, il ne faut pas négliger les renseignements et/ou les textes mis à disposition par les responsables des grandes collections déjà existantes, ainsi, les Monumenta Germaniae historica. Ces derniers ont ainsi mis à disposition quelques éditions ou fac-similés ; dans le domaine de la diplomatique, doivent être citées les images du registre de l’empereur Frédéric II (du 6 septembre 1239 au 13 juin 1240) [32] ; ceci est d’autant plus appréciable que l’original a été détruit en 1943.

Les exemples donnés plus haut suffisent également à mettre en lumière une caractéristique importante de l’ensemble de ce qui est mis à disposition sur Internet : les textes concernent souvent une histoire plus ou moins locale. Ceci s’explique non seulement par la structuration du paysage politique, universitaire et scientifique de la République Fédérale, mais aussi par le simple fait que les sources — diplomatiques ou non — plus « centrales » sont déjà prises en charge, notamment par les Monumenta Germaniae Historica, avec bien sûr des exceptions. C’est donc aussi autour des entreprises antérieures que se bâtit l’offre Internet, même s’il est clair que les démarches concernées sont bien loin d’être exclusivement passives. Elles prennent en tout cas souvent le sens d’un complément à l’existant, et ceci de deux manières différentes : d’une part, en donnant des textes inédits (ce qui est encore relativement rare), d’autre part, en mettant à disposition d’un public plus vaste des textes relativement peu accessibles (surtout hors d’Allemagne ou d’Autriche) ou en les retravaillant de manière à les rendre plus souples d’utilisation. De manière plus générale, outre cet effet de contournement, les réalisations présentées sont également marquées par le fait que de telles entreprises sont encore neuves : d’où les projets expérimentaux, les réflexions théoriques et techniques, la variété des solutions adoptées.

Il est toujours malaisé de faire des pronostics, dans un domaine de toute façon mouvant et susceptible de toutes les évolutions. Il semble néanmoins que se dégage pour l’offre Internet en matière de textes médiévaux en Allemagne une place bien définie : celle de remplir les interstices entre les collections de textes imprimés d’une part et les numérisations payantes d’autre part — CD-Rom surtout — ; sans doute devra-t-on compter bientôt avec un acteur supplémentaire, à savoir une offre Internet payante. Ce qui est actuellement accessible sur la Toile ne se sépare du reste pas toujours d’offres numériques différentes (ainsi, les travaux menés à Graz) ; les éléments présentés isolément ici sont toujours à prendre en compte aussi dans le cadre plus général des entreprises de numérisation (par exemple, les Elektronische MGH ou eMGH sur CD-Rom) [33] et de manière encore plus globale, dans celui des instruments à disposition des chercheurs, quelle que soit leur forme. Quoi qu’il en soit, l’ensemble de ce qui est actuellement accessible sur Internet est très souvent intéressant, stimulant intellectuellement et méthodologiquement, au-delà de l’intérêt de tel ou tel texte ; on ne peut qu’attendre les développements ultérieurs avec impatience.



[1]. Avec, disons-le d'entrée, une escapade vers l'Autriche.

[2]. Ceci sera ici entendu de manière large ; il ne s'agit pas de donner une réflexion sur les domaines de la diplomatique, mais de présenter un rapide état des lieux.

[3]. Un exemple : les liens et sources rassemblés par Klaus Graf (université de Coblence) sur Schwäbisch Gmund, qui comprennent aussi quelques actes :
http://www.uni-koblenz.de/~graf/gmuend.htm, lien actif au 25.06.2002 ; peuvent être citées aussi des présentations pédagogiques autour d'un seul acte, éventuellement traduit et mis en contexte, par exemple l'acte de fondation du monastère de Gottesaue, mis explicitement en ligne comme ressource pédagogique par la Landesarchivdirektion Baden-Württemberg 
http://www.lad-bw.de/digpro/texte/fricke2/gottesa.htm, lien actif au 25.06.2002 .

[4]. Page de départ : http://www.erlangerhistorikerseite.de/vl-dtld.html, lien actif au 12.06.2002 ; de là, liens vers les différentes sections, hébergées en général par les serveurs des universités dont dépendent leurs responsables.

[5]http://www.erlangerhistorikerseite.de/ma_resso.html, lien actif au 12.06.2002 ; à noter que cette page donne elle aussi des liens et ressources concernant les sciences auxiliaires.

[6]. Également auteur ou éditeur d’ouvrages tels que S. Jenks et P. Tiedemann, Internet für Historiker, eine praxisorientierte Einführung mit Internet-Adressen, 2e éd., Darmstadt, 2000 et Internet-Handbuch Geschichte, éd. par S. Jenks et S. Marra, Cologne-Weimar-Vienne, 2001.

[7]http://www.vl-ghw.uni-muenchen.de/hw.html, lien actif au 12.06.2002.

[8]http://www.uni-koeln.de/~ahz26/vl/editech.htm, lien actif au 21.06.2002.

[9]http://www.phil.uni-passau.de/histhw/index.htm, lien actif au 12.06.2002.

[10]http://www.tu-dresden.de/homepagejb.htm, lien actif au 12.06.2002 ; peut aussi être cité le Mittelrheinisches Urkundenbuch (Urkundenbuch zu jetzt die Preussischen Regierungsbezirke Coblenz und Trier bildenden mittelrheinischen Territorien, éd. par H. Beyer, t. I, Coblence, 1860), mis en ligne en mode image par la Rheinische Landesbibliothek de Coblence :
http://www.rlb.de/mrHist/91-3152-som/1.1.html, lien actif au 25.06.2002.

[11]. Téléchargeable gratuitement :
(http://www.luratech.de/products/download/index_g.html#ldbpi)

[12]. Fonctionne avec Netscape ou Explorer, mais par exemple pas avec Opera.

[13]. Th. von Sickel et H. von Sybel, Kaiserurkunden in Abbildungen, Berlin, 1891, 2 vol., numérisé dans le cadre d’un programme de la Bayerische Staatsbibliothek de Munich :
http://mdz.bib-bvb.de/digbib/urkunden/kuia/, lien actif au 14.06.2002.

[14]http://www.lizardtech.com/, lien actif au 14.06.2002.

[15]. http://mdz.bib-bvb.de:80/digbib/urkunden/ri/, lien actif au 14.06.2002.

[16]http://www.uni-koeln.de/~a0054/diplome/index.html, lien actif au 17.06.2002.

[17]Die Urkunden Heinrichs IV., éd. par D. von Gladiss et A. Gawlik, Berlin-Weimar, 1941-1978, 3 vol. (Monumenta Germaniae Historica, Diplomata, 4 ; Diplomata regum et imperatorum Germaniae, 6).

[18]http://www.uni-marburg.de/archivschule/wenzel/wenzelhome.html, lien actif au 17.06.2002 .

[19]http://www.ku-eichstaett.de/GGF/Landgesch/quellen.htm, lien actif au 17.06.2002.

[20]G. Mehring, Inventar der Württembergischen Regesten, Stuttgart, 1916-1940, 3 vol.

[21]http://zell.bsz-bw.de/hstas/findbuecher/a_06020000a_____/, lien actif au 17.06.2002.

[22]http://www.rrz.uni-hamburg.de/hamburgisches_ub/index.html, lien actif au 17.06.2002.

[23]Hamburgisches Urkundenbuch, t. I-VI, éd. par Johann Martin Lappenberg et al., Hambourg, 1842-1967.

[24]http://www.uni-koeln.de/~ahz26/, lien actif au 17.06.2002.

[25]http://www.uni-koeln.de/~ahz26/vl/editech.htm, lien actif au 18.06.2002.

[26]. P. Sahle et T. Schassan, Das hansische Urkundenbuch in der digitalen Welt, paru tout d’abord dans Hansische Geschichtsblätter, t. 118, 2000, p. 133-155 et disponible sur le site en plusieurs formats visualisables et téléchargeables.

[27]http://www.uni-tuebingen.de/mittelalter/forsch/benedictus/haupt.htm, lien actif au 17.06.2002.

[28]http://bhgw20.kfunigraz.ac.at/ice/index.htm, lien actif au 18.06.2002.

[29]http://bhgw20.kfunigraz.ac.at/index2.htm , lien actif au 18.06.2002.

[30]. Voir par exemple les publications en ligne de Patrick Sahle, sur son site hébergé par l’université de Cologne, http://www.uni-koeln.de/~ahz26/, lien actif au 19.06.2002, par exemple

[31]. Qui est du reste un projet encore en cours, mené par le Herder-Institut de Marbourg : cf. http://www.uni-marburg.de/herder-institut/grundlagen/editionen/ubpreussen.html, lien actif au 25.06.2002.

[32]. L’ensemble des documents numérisés se trouve à l’adresse :
http://141.84.81.24/images/Cabinet_hss.htm, lien actif au 20.06.2002.
S’y trouve aussi, par exemple, un ensemble bâti autour de la chronique de Thietmar de Mersebourg : une banque de données textuelles, un fac-similé du manuscrit dresdois de cette chronique (numérisation de Die Dresdner Handschrift der Chronik des Bischofs Thietmar von Merseburg… in Faksimile, publ. par Ludwig Schmidt, Dresde, 1905) et une version numérisée (en mode image) de Die Chronik des Bischofs Thietmar von Merseburg und ihre Korveier Überarbeitung, publ. par Robert Holtzmann, Berlin, 1935 (réimpr. Munich, 1980) (MGH. Scriptores, 6, Scriptores rerum Germanicarum, Nova Series, 9)

[33]. Présentation sur le site des Monumenta : http://www.mgh.de/emgh/, lien actif au 23.06.2002.

 

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